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						 28 Février 2002 
						Visite en France du fils du Colonel Kadhafi  
						A l'occasion de sa présence en France, le fils du Colonel Kadhafi a répondu à Françoise Rudetzki, Déléguée Générale de S.O.S. ATTENTATS, à propos de l'attentat perpétré le 19 septembre 1989 contre le DC 10 de la Compagnie UTA, que "l'affaire est close et il n'est dans l'intérêt d'aucune des deux parties de rouvrir le dossier". S.O.S. ATTENTATS confirme que, non seulement les familles des victimes qui ont péri dans cet attentat n'entendent pas abandonner les poursuites, mais encore réaffirme avec force que cette affaire est loin d'être "close" sur le plan juridique.
  En effet, la Cour d'assises a condamné à perpétuité, le 10 mars 1999, 6 agents libyens, dont le beau-frère du Colonel Kadhafi, par contumace. Dans ce cas, la décision est exécutoire durant 20 ans à compter de la date de la sentence. Ainsi, si l'un des 6 condamnés quitte la Libye, il tombe immédiatement sous le coup d'un mandat d'arrêt international, et cela est non seulement encore valable aujourd'hui, mais le sera aussi jusqu'en 2019.
  Par ailleurs, l'arrêt rendu par la Cour de cassation le 13 mars 2001 a fait l'objet d'un recours devant la Cour européenne des droits de l'homme.
  En conséquence, le dossier n'est pas clos, ni sur le plan judiciaire, ni sur le plan humain et rien n'autorise à remettre en cause une décision de justice.
  S.O.S. ATTENTATS rappelle qu'elle est partie civile chaque fois que la loi française l'y autorise et qu'elle n'effectue aucune discrimination entre les victimes quelles que soient leur nationalité, leur religion, leur opinion,
  Enfin, S.O.S. ATTENTATS tient à souligner, qu'au-delà du cas Kadhafi, il est aujourd'hui inacceptable que les dirigeants d'Etat en exercice puissent bénéficier d'une immunité totale et absolue lorsqu'il est avéré qu'ils sont commanditaires ou auteurs de crimes internationaux particulièrement graves. 
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